Il est bon, après un petit déjeuner réparateur, de lézarder sur les coussins du château arrière éclairé par le soleil, tout en écrivant à ceux qui sont restés en France que, ces montagnes qui viennent se jeter dans le lac, c'est vraiment fantastique.
Derrière, dans le bateau, les voyageurs pour Delhi finissent de boucler leurs valises.
Un sikhara, un taxi, et nous voilà à l'aéroport.
Guy y est déjà, malade. Sur la liste d'attente du vol pour Delhi, sa vingt-septième position lui donne de l'anxiété.
Nos voyageurs enregistrent sans difficulté leurs bagages avant de monter prendre le goûter d'adieu.
Notre ami Peer pousse l'habileté jusqu'à convaincre Christine et Christian que faire de la retape auprès des voyageurs déracinés qui débarquent constitue un acte généreux, un devoir qu'il mérite. Exécution, et ce coquin file avec ses nouveaux pigeons, laissant ses consommations aux frais de la princesse.
Seul, à nouveau
Un peu plus tard, je me retrouve seul, écrasé par tous les locaux contre les vitres qui donnent sur la piste, saluant ces européens qui partent et avec qui j'ai vécu deux jours. Avant la séparation définitive, sur le pas de la fatidique porte, une hypothétique rencontre à Ceylan fut hâtivement organisée. L'indien chargé de l'embarquement s'énervait devant ces adieux touchants qui ne finissaient pas, hurlant "Madam, madam" d'une voix qui progressivement tournait à l'hystérie.
Curieuse sensation dans la navette vide qui me ramène seul vers la ville.
Dans le jardin de Guhlam, la présence de trois allemands et d'un nouvel américain met une agitation inhabituelle. Microsociété cosmopolite parlant de pays étrangers, en plusieurs langues, échangeant quelques informations avant de se disperser de par le monde.
Pendant le dîner, dans la maison en torchis, l'américain récemment arrivé capte un moment l'attention avec son Canon A1 Automatic. Dans l'obscurité, que la flamme tremblante d'une unique bougie ne parvient pas à faire reculer, la petite diode rouge du retardateur électronique clignote régulièrement sur le dessus de l'appareil et la fréquence augmente soudainement deux secondes avant le déclenchement.
Assis en tailleur sur les nattes couvrant le sol en terre battue, nous nous passons avec respect et prudence le lourd appareil aux perfectionnements issus d'un autre monde.
Demain, départ pour le Ladakh avec Steeve, un jeune américain et Brian, un canadien anglophone.
A la lueur d'une bougie, une sélection impitoyable des affaires indispensables s'opère progressivement. Le reste sera laissé à la garde de Guhlam, dans un grand coffre en bois.
Derrière, dans le bateau, les voyageurs pour Delhi finissent de boucler leurs valises.
Un sikhara, un taxi, et nous voilà à l'aéroport.
Guy y est déjà, malade. Sur la liste d'attente du vol pour Delhi, sa vingt-septième position lui donne de l'anxiété.
Nos voyageurs enregistrent sans difficulté leurs bagages avant de monter prendre le goûter d'adieu.
Notre ami Peer pousse l'habileté jusqu'à convaincre Christine et Christian que faire de la retape auprès des voyageurs déracinés qui débarquent constitue un acte généreux, un devoir qu'il mérite. Exécution, et ce coquin file avec ses nouveaux pigeons, laissant ses consommations aux frais de la princesse.
Seul, à nouveau
Un peu plus tard, je me retrouve seul, écrasé par tous les locaux contre les vitres qui donnent sur la piste, saluant ces européens qui partent et avec qui j'ai vécu deux jours. Avant la séparation définitive, sur le pas de la fatidique porte, une hypothétique rencontre à Ceylan fut hâtivement organisée. L'indien chargé de l'embarquement s'énervait devant ces adieux touchants qui ne finissaient pas, hurlant "Madam, madam" d'une voix qui progressivement tournait à l'hystérie.
Curieuse sensation dans la navette vide qui me ramène seul vers la ville.
Dans le jardin de Guhlam, la présence de trois allemands et d'un nouvel américain met une agitation inhabituelle. Microsociété cosmopolite parlant de pays étrangers, en plusieurs langues, échangeant quelques informations avant de se disperser de par le monde.
Pendant le dîner, dans la maison en torchis, l'américain récemment arrivé capte un moment l'attention avec son Canon A1 Automatic. Dans l'obscurité, que la flamme tremblante d'une unique bougie ne parvient pas à faire reculer, la petite diode rouge du retardateur électronique clignote régulièrement sur le dessus de l'appareil et la fréquence augmente soudainement deux secondes avant le déclenchement.
Assis en tailleur sur les nattes couvrant le sol en terre battue, nous nous passons avec respect et prudence le lourd appareil aux perfectionnements issus d'un autre monde.
Demain, départ pour le Ladakh avec Steeve, un jeune américain et Brian, un canadien anglophone.
A la lueur d'une bougie, une sélection impitoyable des affaires indispensables s'opère progressivement. Le reste sera laissé à la garde de Guhlam, dans un grand coffre en bois.
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