Le défilé est prévu pour 10-11 h. Nous avons le temps de sacrifier au cérémonial chapatis chauds accompagnés désormais de miel.
Dans la rue principale, comme les jours précédents, animation devant la mosquée Shia Imambara de Main Street.
Mon instinct me conduit à suivre des enfants porteurs de drapeaux jusque dans une mosquée neuve à l’écart du centre ville. J’y reste une demi-heure, pendant que les gens s’accumulent et se préparent en chantant.
Cendre frottée sur le visage, bandeau noir sur les cheveux, c’est Muharram, la célébration de l'Achoura pour le martyre d'Hussein, le petit-fils de Mohamed.
Dans l’étroit passage devant la mosquée, qui mène de la cour à la rue, surprise de voir passer en toute hâte un cheval blanc couvert de broderies voyantes et colorées.
Le rythme s’échauffe sur une pulsion basse, tout juste perceptible, mais suivie par cent poings qui frappent alternativement la poitrine des hommes comme un impitoyable et insistant mea-culpa. Dans la cour, trois groupes, dont un d’enfants qui se permet parfois des chants originaux, non concertés. A côté de moi, près de la porte, la direction est assurée par un homme au livre.
“Alvida, Alvida”. Maintenant, le martèlement des poitrines fait entendre un son sourd et inquiétant. On sent que la ferveur est montée avec l’excitation.
Je sors du jardin pour aller dans la rue me placer en avant du défilé et prendre des photos.
Drapeau avec des écritures islamiques, ouverture de la procession avec force bâtons d’encens.
Derrière, rythme que certains frappent sur leur crâne avec un fouet d’acier, comme le gosse ce matin sur la terrasse d’à côté, tandis je me lavais les dents.
Je me poste sur le chemin pour de ne pas rater le passage du cheval.
Dans la foule, le cheval passe avec son livre saint, ses deux colombes, son imam et sa robe blanche tâchée de rouge.
Un des pénitents commence à saigner, certains fouets sont composés de croissants d’acier mortificateurs. Puis un autre, puis d’autres encore dans une sanglante ferveur à laquelle participent même les enfants. Fébrilité des ambulanciers.
Quand le défilé atteint la grande rue, certains ont réussi à s’arracher progressivement deux zones de peau sur la poitrine avec leurs ongles. D’autres sont carrément sanglants.
A l’appel des haut-parleurs de la crypte, agenouillement et gémissement de tous les blessés et croyants.
Photos faciles de la foule des ladakhis traditionnels, interloqués le long du trottoir.
L’air de bons toutous des vieux avec leurs chapeaux, et surtout l'ancêtre curieux trainant toujours au premier rang, dissipant de temps en temps son malaise avec trois tours de moulin à prière.
Fatigue face à ce sang, à cette violence. La célébration du Muharram se termine par des rassemblements soldés par des comas.
Rencontre de deux couples de français qui envisagent un long séjour ici.
Déjeuner au-dessus de chez Arton de tsampa porridge. Bon, pas cher, dommage de le découvrir si tard.
Après-midi à la recherche d’un mariage fantôme, prétexte pour une balade avec Stephano.
Diner rapide au Burman, avant de voir un film indien stupide et de mauvaise qualité. Seules les scènes de bagarres nous paraissent comiques.
Dans la rue principale, comme les jours précédents, animation devant la mosquée Shia Imambara de Main Street.
Rue principale, Leh, Ladakh |
Rue principale, Leh, Ladakh |
Rue principale, Leh, Ladakh |
Rue principale et palais royal, Leh, Ladakh |
Mon instinct me conduit à suivre des enfants porteurs de drapeaux jusque dans une mosquée neuve à l’écart du centre ville. J’y reste une demi-heure, pendant que les gens s’accumulent et se préparent en chantant.
Cendre frottée sur le visage, bandeau noir sur les cheveux, c’est Muharram, la célébration de l'Achoura pour le martyre d'Hussein, le petit-fils de Mohamed.
Dans l’étroit passage devant la mosquée, qui mène de la cour à la rue, surprise de voir passer en toute hâte un cheval blanc couvert de broderies voyantes et colorées.
Le rythme s’échauffe sur une pulsion basse, tout juste perceptible, mais suivie par cent poings qui frappent alternativement la poitrine des hommes comme un impitoyable et insistant mea-culpa. Dans la cour, trois groupes, dont un d’enfants qui se permet parfois des chants originaux, non concertés. A côté de moi, près de la porte, la direction est assurée par un homme au livre.
“Alvida, Alvida”. Maintenant, le martèlement des poitrines fait entendre un son sourd et inquiétant. On sent que la ferveur est montée avec l’excitation.
Je sors du jardin pour aller dans la rue me placer en avant du défilé et prendre des photos.
Tibétains ladakhis regardant la procession du Muharram, Leh , Ladakh |
Drapeau avec des écritures islamiques, ouverture de la procession avec force bâtons d’encens.
Procession du Muharram, Leh, Ladakh |
Derrière, rythme que certains frappent sur leur crâne avec un fouet d’acier, comme le gosse ce matin sur la terrasse d’à côté, tandis je me lavais les dents.
Flagellation rituelle (Zanjir) lors de la procession du Muharram, Leh, Ladakh |
Flagellation rituelle (Zanjir) lors de la procession du Muharram, Leh, Ladakh |
Je me poste sur le chemin pour de ne pas rater le passage du cheval.
Dans la foule, le cheval passe avec son livre saint, ses deux colombes, son imam et sa robe blanche tâchée de rouge.
Procession du Muharram, Leh, Ladakh |
Procession du Muharram, Palais royal, Leh, Ladakh |
Un des pénitents commence à saigner, certains fouets sont composés de croissants d’acier mortificateurs. Puis un autre, puis d’autres encore dans une sanglante ferveur à laquelle participent même les enfants. Fébrilité des ambulanciers.
Flagellation rituelle (Zanjir) lors de la procession du Muharram, Leh, Ladakh |
Flagellation rituelle (Zanjir) lors de la procession du Muharram, Leh, Ladakh |
Quand le défilé atteint la grande rue, certains ont réussi à s’arracher progressivement deux zones de peau sur la poitrine avec leurs ongles. D’autres sont carrément sanglants.
Procession du Muharram, Leh, Ladakh |
Flagellation rituelle (Zanjir) lors de la procession du Muharram, Leh, Ladakh |
A l’appel des haut-parleurs de la crypte, agenouillement et gémissement de tous les blessés et croyants.
Procession du Muharram, Leh, Ladakh |
Photos faciles de la foule des ladakhis traditionnels, interloqués le long du trottoir.
Ladakhis à la procession du Muharram, Leh, Ladakh |
Ladakhis à la procession du Muharram, Leh, Ladakh |
Procession du Muharram, Leh, Ladakh |
L’air de bons toutous des vieux avec leurs chapeaux, et surtout l'ancêtre curieux trainant toujours au premier rang, dissipant de temps en temps son malaise avec trois tours de moulin à prière.
Ladakhis à la procession du Muharram, Leh, Ladakh |
Ladakhis à la procession du Muharram, Leh, Ladakh |
Ladakhis à la procession du Muharram, Leh, Ladakh |
Ladakhis à la procession du Muharram, Leh, Ladakh |
Procession du Muharram, Main Street, Palais royal, Leh, Ladakh |
Fatigue face à ce sang, à cette violence. La célébration du Muharram se termine par des rassemblements soldés par des comas.
Rencontre de deux couples de français qui envisagent un long séjour ici.
Yaks dans la rue, Leh, Ladakh |
Déjeuner au-dessus de chez Arton de tsampa porridge. Bon, pas cher, dommage de le découvrir si tard.
Après-midi à la recherche d’un mariage fantôme, prétexte pour une balade avec Stephano.
Diner rapide au Burman, avant de voir un film indien stupide et de mauvaise qualité. Seules les scènes de bagarres nous paraissent comiques.
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